Visite d'un grand salon à New York ayant conservé ses boiseries de la fin du XIXème siècle
ou l'art de rendre chaleureux et pratique un décor imposant
Haute Decoration
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Visite d'un grand salon à New York ayant conservé ses boiseries de la fin du XIXème siècle
ou l'art de rendre chaleureux et pratique un décor imposant
Visite d'un somptueux appartement aujourd'hui disparu donnant sur les jardins du Palais-Royal
ancienne collection de monsieur Maurice Aicardi (1919-2007) :
Né en 1919 à Aix-en-Provence, licencié en droit, il a débuté sa carrière comme commissaire de la marine militaire. Nommé Président de la Commission interministérielle pour la conservation du patrimoine artistique national en octobre 1971, il s’est particulièrement investi dans l’organisation de la commission interministérielle et la mise en oeuvre de la loi du 31 décembre 1968 sur les dations en paiement dès ses toutes premières applications. Il a su attirer les collectionneurs et a contribué à faire entrer dans les musées nationaux de nombreux et importants chefs-d’oeuvre. Il a assumé cette activité jusqu’en août 1981, puis de juin 1986 à décembre 1988. C’est sous sa présidence qu’a pu aboutir la dation Picasso.
En 1975, Maurice Aicardi est devenu membre du conseil artistique des musées nationaux. A ce titre, il a participé aux votes de tous les projets d’acquisitions concernant les musées nationaux. Il a toujours pris une part très active aux travaux de cette assemblée. Sa présence au conseil artistique, son immense érudition ont largement contribué au prestige de celui-ci, à la sagesse et à l’influence de ses avis.
Membre dès 1993 de la commission consultative des Trésors nationaux, il a largement contribué à l’élaboration de la doctrine de cette instance en ce qui concerne le maintien sur le territoire des biens qui présentent un intérêt majeur pour le patrimoine national au point de vue de l’histoire, de l’art ou de l’archéologie.
De 1978 à 1981, il fut président et fondateur de l’Institut français de la restauration des oeuvres d’art.
Par ailleurs, Maurice Aicardi était membre de la commission supérieure des monuments historiques et a fait partie des conseils d’administration de plusieurs grands musées : membre du conseil de l’Etablissement public du musée d’Orsay, membre du conseil d’orientation du Centre Pompidou, membre du conseil d’administration et membre de la commission d’acquisition de l’Etablissement public du musée et du domaine de Versailles, membre du conseil d’administration de l’Etablissement public du Grand Louvre et membre du conseil d’administration du musée de l’Armée.
Chacun se souviendra de sa connaissance et de son amour de Versailles, et de la bienveillance avec laquelle il a soutenu le remeublement du château. Cette personnalité savante et éclairée, dont le parcours dans les affaires publiques fut celui d’un très grand serviteur de l’Etat – il avait notamment assumé les fonctions de conseiller de Jean Monnet et de directeur du cabinet de Félix Gaillard, il avait organisé le Commissariat au Plan –, qui a toujours su discerner les priorités de l’intérêt public, manquera au monde de l’art, des musées et du patrimoine.
Également collectionneur, il avait accumulé dans son appartement du très chic Palais-Royal à Paris, des trésors des XVIIIème et XIXème siècles.
L'ensemble des oeuvres a été dispersé à l'hôtel Drouot en novembre 2007
Ces quelques photographies perpétuent l'atmosphère et le goût de ce très bel appartement
Visite de l'appartement du décorateur Alex Papachristidis à New York
ENTREE
LE SALON - SALLE A MANGER
LA CHAMBRE
LE PETIT SALON BIBLIOTHEQUE
Visite de l'appartement à New York de Duane Hampton la femme du célèbre décorateur Mark Hampton
Un appartement chaleureux avec des couleurs d'une grande douceur
l'entrée
le grand salon
la salle à manger
le petit salon bibliothèque
La grande chambre
la petite chambre
Dernière visite d'un bel hôtel particulier du XVIIIème siècle à Versailles.
Le décor aujourd'hui disparu a été dispersé à l'hôtel Drouot.
L'Entrée et le Majestueux Escalier
Le Grand Salon
Le Bureau
Le Petit Salon
La Chambre
magnifique reconstitution d'un décor XVIIIème Siècle
La Salle de Bain
La Cuisine
Gabrielle Chanel photographiée par Horst
La grande créatrice de mode fut aussi une grande décoratrice comme en témoigne ses appartements rue Cambon et au Ritz.
le 31 rue Cambon
Gabrielle Chanel dans son entrée de l'appartement privé rue Cambon avec en toile de fond les célèbres paravents de Coromandel. Elle en aurait posséder jusqu'a trente-deux qu'elle n'hésitait pas à détourner de leur fonction première, elle en habillait les murs comme du papier peint ou les déployait pour srtucturer son espace intime.
la fameuse bergère XVIIIème siècle utilisée pour la photographie de Horst
Autre symbole de Mademoiselle Chanel : le camélia, fleur d'une simplicité formelle et d'un blanc absolu. Il fait parti de l'univers intime de Chanel : ici parsemé sur les paravents de Coromandel, il apparait sur les lustres ou en bouquets de cristal de roche. Avant d'etre la fleur des demi-mondaines ou des dandys, le camélia fut synonyme de pureté et de longévité en Asie. Gabrielle Chanel en fit l'emblème de ses créations.
Mélange caractéristique de Mademoiselle Chanel : les reliures précieuses, les bois dorés, les miroirs, le cristal de roche, le daim chamois, les fleurs blanches et biensur les paravents de Coromandel.
Le blé est aussi un symbole recurrent dans l'intimité de Chanel. Dans chaque pièce de l'appartement le blé se décline en bouquet de laiton, en bois doré sur la cheminée du salon, en gerbe d'or pour un pied de table ou encore en simple épi spécialement peint par Dali pour Mademoiselle.
autre symbole le lion
A la fin des années 20, Gabrielle Chanel vécut une histoire d'amour avec le duc de Westminster, l'homme le plus riche d'Angleterre. Il lui fit cadeau de trois boites en vermeil que Chanel posa sur la table de son salon rue Cambon. Ces trois boites cachent un intérieur en or. Grace au duc de Westminster, Coco Chanel découvre cette caractéristique du luxe qu'elle fera sienne : ce qui reste dissimulé, qui n'existe que pour soi. Cette notion de luxe trouve alors une résonnance immédiate dans la mode puisque selon Mademoiselle : "L'élégance, c'est que ce soit aussi beau à l'envers qu'à l'endroit."
la vue sur la place Vendome des fenètres de la suite Coco Chanel au Ritz
" La mode passe, le style reste "
Coco Chanel
En 1765 Louis Marie Colignon, architecte-entrepreneur du roi, acquiert divers terrains et maisons entre le faubourg Saint-Honoré et les Champs-Elysées. Il y élève une somptueuse demeure dans le nouveau style "grec" à la mode. En 1769 l'hotel est loué à vie au marquis pierre Maignart de La Vaupalière, premier sous-lieutenant de la première compagnie des mousquetaires du roi.
la vue sur jardin
l'entrée de l'hotel sur le faubourd Saint-Honoré, aujourd'hui disparue
le hall d'entrée avec son harmonieuse simplicité qui, selon la tradition des riches demeures de l'époque, prélude à l'éblouissement des salons de réceptions.
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l'antichambre Dugourc :
cette salle est nommée en l'honneur de Jean Démosthène Dugourc, le brillant ornemaniste, qui signa les panneaux décoratifs insérés dans la boiserie : l'Air, la Terre, le Feu et l'Eau, Vénus ou la Coquetterie et Mars ou la Guerre. Ces compositions ont été diffusées par la gravure dès 1782. On appelait "grotesques" ces spirituelles arabesques, leurs modèles antiques ayant été découverts à Rome dans des endroits enfouis qui passaient alors pour des grottes.
les bibliothèques basses sont de André Charles Boulle
les sièges par l'ébéniste Jacob
la signature de Dugourc en bas à droite
l'extraordinnaire lustre en bronze doré réalisé par antoine Ravrio vers 1810 sur des dessins de Dugourg
et partout dans la maison de la somptueuse passementerie, ici blanche brodée de fils d'or
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LE SALON DES CUIRS
Des panneaux de cuir gaufré sur fond d'or plongent le visiteur dans un exubérant paysage de cerisiers en fleurs et de roseaux où s'égayent des oiseaux chatoyants. Ils proviennent d'un grand paravent à dix feuilles classé monument historique, datant du milieu du XVIIIème siècle, époque où les chinoiseries connaissent une vogue sans précédent en Europe.
Cette exceptionnelle chinoiserie est éclairée par un lustre néo-Boulle en bronze ciselé et doré à vingt-quatre bras. Réalisé à Paris vers 1830-1840, il illustre le retour en grace des styles historiques français, encouragé par les grands chantiers de restauration menés par le roi Louis-Philippe, notamment à Versailles.
extraordinnaire jardinière en bronze doré d'époque Empire
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Le Salon Napoléon III
Cette pièce reçut sous le Second Empire son opulent décor d'inspiration Louis XIV. La boiserie "à la capucine", en bois naturel richement sculpté et partiellement doré, s'inspire du salon de l'OEil-de-boeuf à Versailles.
La tenture brochée de style "byzantin" a été retissée à Lyon d'après un modèle de 1867.
Le lustre à trente-six lumières en bronze patiné attribué à Jean François Denière a été exécuté à Paris vers 1846-1848 pour le duc de Montpensier, cinquième fils du roi Louis-Philippe, de meme que le candélabre et la garniture de cheminée.
Paire de bibliothèques de Charles Cressent en placage d'amarante, de satiné et ornée de bronzes dorés
superbe cartel rocaille en bronze doré attribué à Cressent
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Le Grand Salon
Appelée au XVIIIème siècle salon de compagnie, cette pièce n'était pas achevée lorsque le marquis de La Vaupalière prit possession de l'hotel en 1769. Les boiseries actuelles blanc et or datent probablement du Second Empire. Elles réemploient des éléments anciens, comme les doubles pilastres cannelés.
Chefs-d'oeuvre de l'ébéniste Nicolas Heurtaut, les sièges de bois doré couverts de tapisseries des Gobelins associent les courbes violonnées du rococo au néoclassicisme naissant.
Autre meuble exceptionnel, qui provient de la colllection du couturier Hubert de Givenchy, le pupitre à écrire debout, en marqueterie de fleurs et bronzes dorés, est de Joseph.
Sur la cheminée trone la pendule de Boulle et Martinot dite "au char d'Apollon"
Le grand tapis de la Savonnerie aux armes royales date de la Restauration
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La Salle à Manger
Avec ses murs couverts de stucs, son grand tapis d'Aubusson à fond marron et ses portes encadrées de larges moulures de bois noirci, cette salle évoque une riche demeure des années 1860.
Les tonalités sombres de ce décor constituent un magnifique faire-valoir pour le somptueux lustre d'argent massif à dix-huit bras, oeuvre de Robert II Garrard, orfèvre de la Couronne britannique. Réalisé à Londres en 1837, ce monument d'inspiration rococo pèse plus de 72 kg.
Le grand buffet d'orfèvrerie peint par Alexandre François Desportes en 1727 surmonte une commode à vantaux d'Adam Weisweiler, d'une rigueur toute classique.
Merci pour votre visite
L'Hotel de La Vaupalière, classé monument historique, dont l'aménagement intérieur a été conçu par François Joseph Graf, est exceptionnellement ouvert au public pendant les Journées du Patrimoine.
Poussez les portes de demeures privées, certaines aujourd'hui disparues, remplies d'atmosphère, de fantaisie, de nostalgie. Revez et surtout prenez quelques idées pour créer votre propre reve.